Cabo Verde
Dernière mise à jour : 3 mars
ÉLOGE À LA LENTEUR
Comme à chaque fois que je retrouve la terre ferme après des jours de navigation, je titube, ivre d’océan. Le sol paraît se dérober à chacun de mes pas et semble avoir oublié la consistance qu’on lui connaît. Cette sensation s’accentue dans les espaces clos et lorsque le parterre est constitué de dalles qui s’alignent en une stricte géométrie.
Durant les huit jours de navigation dont nous avons eu besoin pour rejoindre le Cap-Vert, avec Oded, nous avons accumulé une fatigue insoupçonnée. Des nuits à veiller, à tour de rôle, à jouer les acrobates au gré de la houle qui requière de notre part une agilité et une attention certaines, lors de chaque mouvement et à chacun de nos gestes. Cette vigilance permanente qui s’insinue même dans notre sommeil ne nous permet pas de profiter du confortable intérieur qu’Omaya nous offre ; nous passons l’essentiel de notre temps dans le cockpit, dans des positions qui, à mesure que le temps passe, deviennent toutes aussi inconfortables.
Cet épuisement s’abat systématiquement dans les premières heures qui suivent notre arrivée. Fidèle allié du mal de terre, il anesthésie corps et esprit. Réfléchir demande alors un effort singulier. Déambuler dans les rues animées de Mindelo, la capitale du Cap-Vert, revient à entrer dans la maladroite danse des esquives. C’est aussi devoir retrouver dans ma mémoire engourdie comment m’excuser auprès des passants souvent effleurés, parfois bousculés.
Tout va trop vite.
Le monde dont nous venons ne bat pas au même rythme. La richesse dont il est composé se dévoile à force de patience et grâce à une attention qui s’aiguise sur le fil de l’ennui. Il s’infiltre dans nos sens et y dépose avec autant de force que de subtilité de surprenants antagonismes : délicatesse et tourmente, silence et vacarme, éclat et ténèbres. Sa présence est telle qu’il paraît parfois absent. Il est autant mouvement qu’immobilité. Plein et vide. Immense. Et pourtant, du bout des doigts, il est possible d’en saisir l’essentiel.
Nous le parcourons au rythme d’une course soutenue, pas plus vite.
C’est pourtant à mon réveil, le lendemain matin, que je réalise dans quel monde nous avons été projeté.
L’Afrique !
Au fil des voyages que j’ai effectués au quatre coins de la planète, je me suis peu à peu habitué à limiter le nombre de renseignements que je collecte sur ma destination. Je préfère découvrir l’environnement dans lequel je m’immerge pour un temps avec mes propres yeux, laissant à l’émerveillement la possibilité de se déployer dans toute sa splendeur. Éviter de parasiter mon imagination avec des photographies collectées sur internet, irréelles par définition. Réduire le conflit créé par la juxtaposition d’images, entrer dans la réalité aussi libre que possible. Ouvrir les yeux de l’enfant qui sommeille en moi.
Voyager comme je le fais aujourd’hui, sans réserver d’hôtel, sans savoir où je serai exactement demain, c’est laisser de la place à l’imprévu, à la surprise. Réduire autant que possible les tensions qui résultent d’une planification trop serrée.
Regarder le monde dans sa largeur,
Et non dans sa longueur.
Juste ce qu’il faut de lenteur.
Ainsi l’an passé, sur les chemins de Compostelle, j’avais été ébloui par la splendeur de Conques, minuscule village médiéval suspendu au-dessus des gorges de L’Ouche et dominé par une saisissante cathédrale gardée par une confrérie aussi ancienne que son tympan. Comme celle de Lectoure qui s’était soudain dressée à l’horizon. Brute, imposante, dont le clocher tel un donjon défiait même l’épais plafond de nuages cendrés de s’en approcher. Au détour du chemin, en pleine campagne gersoise, par une lumineuse journée de printemps, la cathédrale de La Romieux s’était présentée à moi, en toute humilité et revêtant ses plus beaux atours. Prairies éclaboussée de flammes jaunes, florissants vergers, étang constellé de lumière que seuls quelques canards osaient agiter sa parfaite surface. Et bien sûr, sans oublier ce que j’ai éprouvé au sommet du Monte de Gozo - à quelques encablures de Santiago - lorsque pour la première fois, après plus de deux mois de marche, j’ai aperçu les flèches de sa cathédrale percer le ciel et déposer au coin de mes yeux une dernière larme. Autant d’inestimables présents qui puisent dans la grandeur de l’inattendu.
Quel plaisir éprouve-t-on à déballer un cadeau dont on connaît d’avance le contenu ?
Celui que j’ai ouvert ce matin fourmille de surprises. Ce qui frappe mon regard en premier est la richesse de cette palette de couleurs qui illumine les façades des maisons de cette petite capitale du Cap-Vert, sur l’île de São Vicente. Contraste éloquent de la pauvreté qui y règne également. Comme dans bien des villes de ces pays du sud, les extrêmes se côtoient, souvent sans transition. Les métiers qui ont chez nous disparu au profit des géants du commerce, poursuivent ici leurs activités. Ils emploient même le plus grand nombre. Quelques femmes assises sur des seaux en plastique vendent des légumes à prix d’or, pour la plupart importés, car ici rien ou presque ne pousse. La dernière pluie remonte à plus de quatre mois, au moins. Çà et là surnagent dans une eau tiède peu ragoûtante quelques poissons odorants, fruits de la pêche du jour. Munies de leur balaie composé de branches enfagottées, d’autres nettoient minutieusement les devantures d’échoppes pavées qui proposent en un même lieu un amoncellement d’objets hétéroclites. Bijoux dorés, vêtements et appareils électroménagers côtoient ici alimentation et téléviseurs. Artisans, vendeurs de breloques, agents de sécurité, serveurs, anonymes passants, tous ont quelque chose en commun.
Une surprenante lenteur.
Sans exagérer, en toute bienveillance et sans tirer parti des clichés que les Occidentaux ont souvent à l’égard de l’Afrique.
Les chats et les nombreux chiens errants qui prolifèrent ici avancent à ce rythme. Couchés à même le bitume, en plein soleil ou au milieu de la chaussée, ils daignent esquisser une molle réaction uniquement si le risque évident de se faire écraser paraît suffisamment probable. Et quand bien même, en fin de compte, c’est le conducteur qui fera certainement le dernier geste. Je ris intérieurement en imaginant le duel de patience qui se joue entre-eux et dont le regard semble dire :
- C’est toi qui bougera le premier !
- Non c’est toi !
- Non, toi !
Partout, il faut attendre. Longtemps parfois. À la banque, au restaurant, à l’endroit où se réunissent les alugueres (moyens de transport collectifs locaux). Partout. Cela me convient, j’ai le temps. Et puis, je me dis que c’est eux qui ont probablement raison. Ce n’est pas la tortue de La Fontaine qui me contredira…
La lenteur enseigne la patience.
J’avais appris que la patience était une vertu suprême. La plus élégante et la plus oubliée. Elle aidait à aimer le monde. Vénérer ce qui se tient devant nous. Ne rien espérer. Jouir de ce qui s’offre. Avoir foi en la poésie. Se contenter du monde. Lutter pour qu’il demeure. Sylvain Tesson, épilogue du film la Panthère des Neiges.
Il y a pourtant autre chose que je cherche désespérément. Cette forme de langage universel qui crée des ponts entre les cultures, franchit les barrières du langage, rassemble et ne ment jamais, où que mes voyages m’aient mené. Absents des yeux que je croise et de ceux qui se toisent.
Les sourires.
Partout où je me faufile, je sens le poids des regards peser sur moi. Je ne passe pas inaperçu. On m’accoste, des mains se tendent pour saisir la mienne ou vers les quelques pièces de monnaie qui résonnent au fond de ma poche. J’attire les convoitises. Le fossé économique qui existe entre-nous biaise nos rapports. À chaque rencontre, tôt ou tard, l’argent finit par s’immiscer dans la discussion, sous quelque forme que ce soit. Partout où il débarque, il corrompt les cœurs, drogue les esprits. Alors entre la richesse et la précarité, on dresse des murs, place des vigiles. Autant que possible, on tente de rendre ces monde imperméables. Une barrière au moins aussi épaisse qu’un billet de banque.
Lors de ma préparation pour cette longue expédition, on m’a souvent questionné sur la notion du danger. Tu n’as pas peur de traverser l’Atlantique ? Tu ne crains pas les vagues scélérates et les tempêtes ? Tu veux vraiment partir seul ? Et au fond de la forêt, à plusieurs jours de marche de toute civilisation, que feras-tu si tu croises la route d’un ours, d’un puma, d’un loup ou d’un élan ? Et si tu te blesses ?
Mais l’animal le plus imprévisible, le plus dangereux, celui que je crains le plus, c’est l’Homme.
Je ne me suis jamais senti aussi seul que lorsque j’étais incompris. Aussi en colère que face à l’impuissance. Aussi triste que devant l’injustice. Je n’ai jamais vraiment souffert que d’amour. Là où je vais, épris de grands espaces et de nature sauvage, ce que je trouverai avant tout c’est le monde.
Si tu veux absolument être heureux, commence par regarder le monde. Précepte haïnouk
Au milieu de l’Atlantique, face à une mer démontée qui met Omaya sur le flanc, dans les profondeurs de la nuit qui se fait écho d’étranges craquements se rapprochant de la tente, il y surtout la peur de la mort. Et au travers elle la douleur que l’on projette. Mais la douleur infinie appartient surtout à ceux qui restent, comme un pâle reflet de l’infini voyage qui attend celui qui part (1), certainement délivré des maux de ce monde.
Bien sûr que j’aurais peur face à un ours qui me charge soudainement ou à des centaines de milles des côtes sur un canot de survie, mais après avoir tant souffert à certains moments de ma vie récente, je me suis résigné à accepter sereinement cette fatalité.
Cela fait quelques jours que nous avons mis pied à terre. Cette dernière escale nous permet de nous préparer au mieux pour la grande traversée qui s’annonce dans quelques jours. Si cela ne tenait qu’à Oded et à moi, nous serions déjà partis. Nous attendons cependant que son ami Reuven, dit Ruby, nous rejoigne pour ce long passage.
Je ne tiens plus en place, les journées à la marina de Mindelo se ressemblent et il n’y a pas grand chose à explorer sur cette île. J’ai besoin de faire le plein d’indépendance et de solitude avant ces deux semaines de promiscuité certaine qui met au défi tous les groupes qui ont rejoint « l’autre côté » : des couples se sont séparés, d’anciennes et solides amitiés se sont défaites. Mais je sais aussi que c’est face à l’adversité et aux difficultés que les liens se resserrent. Je ne doute pas qu’il en sera ainsi.
Je pars donc trois jours sur l’île voisine de Santo Antāo en quête de cet énigmatique vert dont l’archipel porte le demi-nom. L’autre moitié sonne comme un défi à trouver les sourires.
Après une heure de bateau, je débarque à Porto Novo et négocie ma place à bord d’un aluguer bondé. À l’intérieur, la chaleur est étouffante. Je profite de l’espace laissé par la fenêtre entre-ouverte, à l’arrière de ce colectivo, pour respirer. Le minutieux pavage de la route qui se faufile et se perd au-dessus des falaises offre à la lumière rasante de ce début de matinée mille occasions où se refléter. Elle dévoile un saisissant panorama et révèle timidement, à mesure que les kilomètres défilent, un peu de l’âme de ce pays que je j’effleure enfin du regard.
Vestiges paralysés d’anciennes coulées, des parois abruptes aux ocres ferrugineuses plongent dans l’océan, révélant au passage, tortueuses anfractuosités, sinueuses gorges asséchées et étroits canyons ombragés au fond desquels poussent quelques rares bananiers, voire cocotiers. Uniques réceptacles au peu d’humidité qui s’y accumule à l’ombre d’un soleil qui réduit la rare végétation présente au rang de buissons à épines ou de touffes jaunies.
Au pied des quelques villages que nous traversons, fièrement accrochés à leur promontoires rocheux, l’océan bat, au rythme d’impressionnants rouleaux aux crêtes turquoises, un assourdissant tempo. Ici aussi, les façades se déclinent en joyeuses couleurs qui de loin, composent un patchwork que la lumière transcende en un subtile équilibre.
Et puis, au bout de cette route, à la pointe nord-est, se trouve Ponta do Sol.
Un petit village, déserté par le temps.
Sur sa place centrale trône une église à la façade immaculée. Une ancienne piste d’aviation balayée par les alizés borde l’océan en contrebas. Un petit port où de courageux pêcheurs, sur leur frêle embarcation, attendent une brève accalmie pour s’engager entre les rouleaux incessants qui déferlent en une rugissante écume. Et au coin de la bouche des habitants qui se réfugient à l’ombre, autour d’un jeu de dés, les premiers sourires.
En haut du village, la route se transforme en une piste creusée à même la roche jusqu’à Fontainhas, un petit hameau suspendu au-dessus du vide. Plus loin, il faut emprunter un étroit sentier côtier, entièrement pavé lui aussi, qui serpente harmonieusement à flanc de précipice jusqu’à Cruzinhas.
Une merveille défiant toute gravité qui s’arpente lentement.
Cela fait presque une heure que j’enchaîne les alugueres pour atteindre l’entrée de la vallée de Paúl au fond de laquelle je souhaite débuter une longue randonnée. Assis sur le pont arrière de ce que j’espère être le dernier colectivo, je profite de chaque instant qui s’offre à moi. Les villageois montent et descendent où bon leur semble le long de cette unique route. Pour moi, ça sera au bout de la rivière - Cabo da Ribeira - dont je n’ai perçu le tracé que sur ma carte. Un enfant accompagné de sa mère s’assoit en face de moi, il ne me quitte plus du regard. La couleur de nos peaux frémit de la même manière alors que le vent encore frais de ce début de matinée s’engouffre à l’ombre des falaises qui surplombent la vallée. Et les mots sont bien inutiles, les sourires que nous échangeons parlent à notre place.
C’est en ces lieux que le vert s’écrit en lettres majuscules tant il est le fruit d’efforts et de patience pour le faire émerger de la terre. Elle est façonnée en terrasses qui permettent de tirer profit du peu d’eau présent sur cette île. Chaque mètre carré est entretenu avec soin au prix d’un dur labeur, à la sueur du front des villageois dont c’est l’unique source de revenu. Toutefois, ce sont toujours de larges sourires qui m’accueillent lorsque je croise leur regard. Ils vivent dans une extrême simplicité, mais semblent posséder l’essentiel, un simple et pur bonheur, absent de la ville où l’argent s’est pernicieusement immiscé. L’or vert se décline en différentes espèces : verdoyants bananiers, cannes à sucre élancées au panache caractéristique, papayers à la silhouette préhistorique, plants de manioc au tronc tortueux, cafetiers dont les grains sont séparés au pilon puis torréfiés sur une plaque brûlante au-dessus d’un feu de bois. J’ai le privilège de m’en voir offrir une tasse bien chaude au pied du sentier qui mène au sommet, là où le cratère de la Cova de Paúl m’attend avec sagesse.
Les premiers kilomètres sont éreintants tant la pente est abrupte. Assis la majeure partie du temps depuis un mois et demi, les muscles de mes jambes brûlent mais je suis porté par la beauté des paysages qui m’entourent. Des dizaines de lacets étroits me permettent rapidement de prendre de la hauteur et d’accéder à des points de vue qui me coupent le souffle.
La végétation sommitale est essentiellement constituée de pinèdes au travers desquelles j’évolue durant la majeure partie de l’après-midi, jusqu’à atteindre le deuxième sommet le plus haut de l’île, le Pico da Cruz qui culmine à 1,585 kilomètres. Crêtes aux ocres profondes, effilocheuses de nuages, rares à se réfugier encore à cette altitude. La vue porte jusqu’à l’horizon dont il est possible d’en calculer précisément la distance (voir pied de page). Ensemencées à la surface de l’océan, toutes les île nord de l’archipel du Cap-Vert sont visibles : São Vicente, Santa Luzia, îlots Branco et Raso, Sāo Nicolau.
L’interminable descente me conduit finalement à travers un village qui s’étire de quelques centaines de mètre d’altitude jusqu’aux pieds de l’océan au lieu dit Ribeira da Janela, obligeant les villageois qui y livrent leurs précieuses récoltes, accompagnés de leurs ânes aux faméliques silhouettes, à un éprouvant aller-retour. À mesure que je perds en altitude, les habitations sont de moins en moins rudimentaires. Les sourires se font plus rares et anonymes. Quelques vestiges de champs de maïs jaunis accompagnent ma lente désescalade, comme ces anciennes rigoles de pierre et ces esplanades en terrasse, ruines d’un temps où le ciel avait encore assez de larmes pour pleurer et que les Hommes prenaient encore le temps de canaliser. La provenance de l’eau qu’ils utilisent aujourd’hui restera pour moi un mystère que je laisse derrière moi alors qu’il me faut quitter Santo Antāo.
Car une languissante traversée m’attend,
Par-delà l’Atlantique.
Comme une éloge à la lenteur,
À laquelle ce pays m’a initié.
CONCOURS !
Calculer la distance théorique de l’horizon depuis le sommet du Pico da Cruz.
Formule mathématique : 2,1 multiplié par la racine carrée de la hauteur de mes yeux depuis la surface de l’eau, en mètres (le résultat est exprimé en milles nautiques)
Marge d’erreur tolérée pour la hauteur de mes yeux : 1 décimètre
La réponse est à donner en kilomètres au millième arrondi
Elle est à transmettre via un petit commentaire au bas de l’article (signé pour les invités ;-)
Les membres du site gagnant.e.s se verront attribuer un badge exclusif (pour rappel, vous pouvez devenir membre via l’interface du site ou l’application mobile Spaces by Wix disponible en cliquant sur le lien suivant)
Les trois personnes les plus proches de la réponse exacte recevront un petit cadeau via la poste et seront contactées individuellement
En cas d’égalité, un tirage au sort aura lieu
La solution sera donnée au bas du prochain article à paraître intitulé « Transatlantique », dans une semaine
Tout ça sonne un peu formel, je l’avoue. Mais cela m’amuse avant tout, là au beau milieu de l’Atlantique, et j’espère que vous aussi !
Pour patienter, vous pouvez visionner mon petit film sur le Cap-Vert grâce à ma nouvelle chaîne YouTube dont voici le lien.
(1) Pierre Bottero.
Image d'illustration de l'article : unsplash
2.1*sqrt(1585+1.8-0.1+0.025)*1852= 154 km 921 mètres et 29.17 cm.
Où:
1585m = altitude du Pico da Cruz
1.8m = ta taille estimée
0.1m = la hauteur de ton front estimée
0.025 = l‘épaisseur de tes semelles estimée
1852 = m/mile nautique
😂😂😂
Mieux vaut tard que jamais, je prends enfin le temps de lire ton article avant le prochain, deja publié, que j'ai hâte de découvrir.
Une fierté m'envahie à chaque fois en te lisant !
Love de ta sœur
Camille
Ça m'a grillé le cerveau sur tout mon trajet en train Sion-Lausanne ton histoire ! 😅🤯 Mais je tente ma chance.... Avec 154.919 km.
Bravo pour ton texte passionnant et inspirant.
Cyndie
Encore deux jours pour tenter votre chance 🍀
Bonjour Benoît,
Malgré une réticence maladive à la chose arithmétique, je veux bien concourir à mon tour. Voici : 154,921 . (avec hauteur hypothétique de tes semelles de 5 cm, tu n'y es pas allé en tongs quand même 😁)
Une autre formule aux mille facteurs, un poil plus abstraite, trouvée dans ton récit : "Regarder le monde dans sa largeur, plutôt que dans sa longueur" me parle énormément.
Bonne suite pour ton passionnant voyage !
Christian (ami de Vincent)